Les structures culturelles de l’ESS
ESS
Le terme d’Économie sociale et solidaire regroupe un ensemble de structures qui reposent sur des valeurs et des principes communs : utilité sociale, coopération, ancrage local adapté aux nécessités de chaque territoire et de ses habitants. Leurs activités ne visent pas l’enrichissement personnel mais le partage et la solidarité pour une économie respectueuse de l’homme et de son environnement.
, qui sont-elles ? Bernard Latarjet, conseiller culturel, ancien membre du cabinet de Jack Lang et ancien directeur de l’association
Association
Une association est le regroupement d’au moins deux personnes, mettant leurs activités ou leurs connaissances en commun, par un contrat d’association (contrat de droit privé). L’objectif de cette convention doit avoir un but autre que le partage de bénéfices entre les parties, d’où l’appellation d’"association à but non lucratif".
organisant Marseille-Provence 2013 Capitale de la culture, les présente ainsi :
"Nous parlons de 35 000 entreprises culturelles relevant de l’ESS, c’est-à-dire n’appartenant pas au service public de façon caractérisée, labellisée, reconnue, et n’étant pas purement lucrative. Sur ces 35 000 entreprises [...], il y en a à peu près 31 000 qui sont des associations – autant dire la très grande majorité !"
Et de poursuivre :
"Des nombreuses rencontres que j’ai eues avec les uns et les autres, je tire à la fois un plaidoyer en faveur de ce rapprochement de l’ESS et de la culture mais, en même temps, une mesure, des freins, des contraintes, des dangers, des limites, et aussi des conditions de ce développement qui ne sont pas faciles à réunir."
Bernard Latarjet expose deux exigences :
- Celle de "la collaboration, de la coopération sous toutes ses formes, non seulement à l’intérieur des entreprises, mais aussi entre les entreprises, dans un monde qui est plus historiquement caractérisé par l’individualisme, l’hyper concurrence, la compétitivité, la recherche à tout prix de l’identité et de la reconnaissance individuelles."
- Celle de "la consolidation et [du] renouvellement des modèles économiques". Bernard Latarjet évoque trois éléments déterminants : une offre culturelle qui augmente plus rapidement que la demande, ce qui précarise les entreprises culturelles, la suppression des contrats aidés et la saturation des crédits publics.
Dans son exposé, Bernard Latajet développe les raisons de la précarisation de ces structures : pratiquement pas de fonds propres et dissuasion à en constituer, commandes publiques plutôt que subventions, quasi absence d’évaluation sur les enjeux sociaux, urbains, territoriaux...
Il présente également sept réflexions et propositions, à retrouver dans l’article de Profession Spectacle.
Postez un commentaire