« Dès la création d’Artenréel se posaient déjà les questions de nécessité de coopération et de mutualisation : comment nos modèles dans le secteur culturel pouvaient-ils évoluer ? (…) Les ambitions et les revendications des collectifs trouvaient dans une CAE CAE Coopérative d’activités et d’emploi un levier assez pertinent pour aller plus loin, » commence par expliquer Stéphane Bossuet pour qui « les CAE ont une force : leur ancrage, leur présence sur un territoire. »
Depuis, une véritable dynamique est née sur le territoire du Grand Est, intéressé par la démarche des CAE : « Nous avons créé une deuxième coopérative Coopérative Une coopérative est un groupement d’individus (commerçants, consommateurs, producteurs…) choisissant de mettre leurs moyens en commun afin de satisfaire leurs besoins. , puis une troisième sur la multi-activités, puis une quatrième dans les reconstructions… À partir de la troisième CAE, nous nous sommes dit qu’il fallait consolider nos modèles économiques. » De là est donc née une Coopérative d’intérêt collectif (SCIC SCIC Société Coopérative d’Intérêt Collectif ) comme chef d’orchestre de ces coopératives. Cet ensemble de structures regroupe aujourd’hui 450 entrepreneurs-salariés dans les CAE.
A la question du modèle économique posée par Hugues Sibille, président du Labo de l’ESS
ESS
Qu’est-ce que l’Économie sociale et solidaire (ESS) ?
Définition et présentation de cette économie différente, socialement utile, coopérative et ancrée localement
et animateur de la rencontre, Stéphane Bossuet répond : « Par le principe des CAE, nous sommes déjà sur un modèle économique 50-50 ». D’un côté « nous avons des financements publics, au nom de l’intérêt général » et de l’autre, « une contribution coopérative qui correspond donc à 50% du financement du modèle ». Pour cet entrepreneur social, « L’ADN de la CAE (…) ne peut pas se dispenser de financements publics ou privés, parce que le cœur de notre mission est l’intérêt général : c’est de pouvoir accueillir sans discrimination tout porteur de projet. »
Enfin, pour évaluer la valeur ajoutée d’Artenréeel, une mesure d’impact a eu lieu ajoute Stéphane Bossuet. « Nous avons utilisé la méthode du SROI (retour social sur investissement) (…) et en avons sorti un marqueur assez intéressant : (…) pour un euro investi par la collectivité, on avait une rétribution de plus de 5 euros sur le territoire en création de valeur et de richesse. » Un impact positif reconnu par l’Eurométropole qui "a trouvé que le pari valait le coup" conclue-t-il pour finir.
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