Un recours massif aux aides d’urgence pour passer le cap de la crise
L’impact majeur cité par les 728 répondants est la baisse de leur chiffre d’affaires sur l’année 2020, évoquée par les deux tiers d’entre eux. Ce chiffre est cependant en-dessous des prévisions faites en mai dernier, puisqu’ils étaient alors 82 % à redouter une baisse de CA. Sur l’année 2020, cette baisse de CA est limitée, puisqu’elle est estimée à moins de 25 % pour plus de la moitié des sondés, avec néanmoins de fortes variations selon les secteurs : 45 % pour les services, 82 % pour le BTP et 59 % pour l’industrie, ces trois secteurs concentrant les trois quarts des 67 000 emplois coopératifs.
La baisse des commandes clients et de la fréquentation, regrettée par 47 % des coopératives, est également moindre comparé à ce qui était craint en mai (69 %). La deuxième partie de l’année a donc prouvé la capacité de résilience des coopératives, qui sont parvenues à maintenir le cap.
Afin de parer au mieux à cette perte de chiffre d’affaires, les aides d’urgence ont été plébiscitées par les Scop
SCOP
Société coopérative et participative
et les Scic
SCIC
Société Coopérative d’Intérêt Collectif.
, puisque 84 % d’entre elles y ont fait appel en 2020. Parmi elles, 89 % ont été contraintes de faire passer leurs collaborateurs en activité partielle. Près de la moitié des coopératives ont opté pour le Prêt garanti par l’Etat et 42 % pour le report de paiement des charges sociales. Par ailleurs, 8 % d’entre elles ont fait appel aux aides du Mouvement, qu’il s’agisse du Prêt participatif
d’entraide et solidaire mis en place dès le 13 mars dernier, ou de reports d’échéances des outils financiers Socoden et Scopinvest.
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