Le secteur alimentaire a été le pionnier en matière de circuits économiques courts. Mais cela concerne également le logement, la finance, la culture, l’éducation et la santé. L’économie sociale et solidaire est-elle la réponse à la crise ?
L’économie sociale et solidaire a pour but de limiter les intermédiaires qui n’apportent aucune plus-value mais ne font que s’enrichir. On la repère grâce aux statuts des structures (mutuelles, coopératives, associatives) où le profit n’est pas l’objectif mais un moyen, explique Françoise Bernon, déléguée générale du Labo de l’économie sociale et solidaire.
Le Labo de l’économie sociale et solidaire est un lieu de réflexion dont l’objectif est de valoriser les initiatives de l’économie sociale et solidaire pour quelle soit connue par certains et reconnue par d’autres. "Ce qui nous intéresse c’est de démonter une approche économique singulière qui va répondre aux questions que l’on se pose pour transformer l’économie."
Les circuits courts Circuits Courts Définition du concept de circuits courts ne concernent pas que l’alimentaire et inclus également le logement, la finance, la culture, l’éducation, la santé et le commerce équitable Commerce équitable Construire un modèle différent d’échanges Nord-Sud, basé sur d’autres rapports entre les consommateurs des pays riches et les producteurs des pays pauvres. . "C’est une approche économique qui permet la participation du citoyen, la coopération Coopération Acteurs qui ont des intérêts similaires qu’ils planifient ensemble, où ils négocient leurs rôles mutuels et partagent des ressources pour atteindre un objectif commun tout en maintenant leur identité des acteurs, des échanges équitables et qui intègre une forme de pédagogie. Tout cela crée une forme de transparence qui donne une dynamique positive et vertueuse", explique Françoise Bernon.
Les Amap AMAP Une Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) est un partenariat entre un groupe de consommateurs et un ou plusieurs producteurs locaux, reposant sur un contrat solidaire et fonctionnant en circuit court.
Les Amap, les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne, ont été les pionniers du circuit court. Daniel Vuillon est à l’initiative de la première Amap, Les Olivades à Ollioules dans le Var. Il rappelle que trois paysans sur quatre ont disparu ces vingt dernières années. "C’est assez dramatique. On ne voit rien de la réalité de l’agriculture française."
"Les Amap sont nées à la fois de cette situation d’une agriculture en grande difficulté et avec l’insécurité alimentaire", explique Daniel Vuillon. "Cela répondait à un souhait des deux partenaires : les paysans et les consommateurs."
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