Source : Uniopss, 3 mai 2012
Selon Jacques Delors, l’économie sociale et solidaire (ESS
ESS
Le terme d’Économie sociale et solidaire regroupe un ensemble de structures qui reposent sur des valeurs et des principes communs : utilité sociale, coopération, ancrage local adapté aux nécessités de chaque territoire et de ses habitants. Leurs activités ne visent pas l’enrichissement personnel mais le partage et la solidarité pour une économie respectueuse de l’homme et de son environnement.
) est une notion assez large qui correspond aux esprits de notre temps, aux initiatives prises depuis deux siècles et celles sans doute marquées par les évènements de mai 1968. "Certains ont estimé, et estiment encore aujourd’hui, que l’économie de marché a ses limites et qu’il faut garder de la place pour une économie dont les motivations sont plus tournées vers l’épanouissement de chaque personne."
M. Delors précise qu’en situation de crise comme celle que nous traversons actuellement, l’ESS n’est pas simplement un secteur témoin. Il met en cause l’économie de marché. "Par exemple en ce moment, certains affirment encore qu’il faut licencier plus facilement pour que l’économie aille mieux. Moi je leur réponds qu’il faudrait peut-être que l’insertion des travailleurs soit elle aussi facilitée. L’un ne peut pas aller sans l’autre. Economie sociale et solidaire et logique de marché doivent apprendre à coexister."
Selon l’ancien ministre, en quelques décennies, le monde associatif est passé d’une attitude de militantisme à un dynamisme de propositions. "Ces nouvelles structures prennent en compte ce que, ni l’économie de marché, ni l’économie publique, n’arrivent à appréhender, toute en proposant des réponses économique viables et complètes par leurs valeurs d’innovations. Elles doivent avoir toute leur place dans notre société à la recherche d’un monde de développement plus soucieux de l’Homme et plus respectueux de la nature."
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