Depuis décembre 2011, avec Data.gouv.fr, la France a désormais un portail destiné à "rassembler et mettre à disposition librement les informations publiques de l’Etat, de ses établissements publics administratifs et, si elles le souhaitent, des collectivités territoriales et des personnes de droit public ou de droit privé chargées d’une mission de service public", sous licence libre. Une mission publique, placée sous l’autorité du Premier ministre, est chargée de développer ce projet : Etalab. Le 17 mai, Jean-Marc Ayrault a officiellement inscrit l’open data
Open data
Une donnée (data) est une information brute. Elle est dite ouverte (open) si elle est librement accessible et réutilisable par tous, ceci de manière permanente et gratuite.
comme principe gouvernemental dans la charte déontologique adressée à ses ministres.
Le mouvement de l’open data - au départ plutôt cantonné aux milieux des geeks, des informaticiens et des juristes accrocs de la loi "Informatiques et libertés" [1] - connaît une explosion depuis fin 2010. L’association Association Une association est le regroupement d’au moins deux personnes, mettant leurs activités ou leurs connaissances en commun, par un contrat d’association (contrat de droit privé). L’objectif de cette convention doit avoir un but autre que le partage de bénéfices entre les parties, d’où l’appellation d’"association à but non lucratif". Libertic et la Fondation Fondation "La fondation est l’acte par lequel une ou plusieurs personnes physiques ou morales décident l’affectation irrévocable de biens, droits ou ressources à la réalisation d’une œuvre d’intérêt général et à but non lucratif." internet nouvelle génération (FING) font partie des acteurs importants et en pointe sur le sujet.
Libertic publie une carte interactive et participative de l’Open data au quotidien
Libertic est une association nantaise qui a fait de l’ouverture des données son cheval de bataille. Elle s’est donné pour objectif de rendre le sujet lisible et compréhensible à un public élargi :
Pour Claire Gallon, Déléguée générale, "cette démarche concerne tous les citoyens et notamment les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS
ESS
Le terme d’Économie sociale et solidaire regroupe un ensemble de structures qui reposent sur des valeurs et des principes communs : utilité sociale, coopération, ancrage local adapté aux nécessités de chaque territoire et de ses habitants. Leurs activités ne visent pas l’enrichissement personnel mais le partage et la solidarité pour une économie respectueuse de l’homme et de son environnement.
) : elle peut venir en support de leur action pour mobiliser, communiquer et également valoriser leurs activités". Libertic organise des formations, des réunions thématiques ou de l’accompagnement pour sensibiliser à l’e-démocratie et accompagner sur les territoires le développement et l’utilisation d’applications numériques d’intérêt général
Intérêt général
La formule intérêt général désigne la finalité d’actions ou d’institutions censées intéresser et servir une population considérée dans son ensemble.
Source : Wikipedia
. "L’ouverture des données publiques, enjeux et opportunités pour les acteurs de l’ESS" est un thème de formation que Claire aime animer. L’association a également initié le collectif Les collecteurs nantais, qui utilisent les outils numériques et réseaux sociaux comme supports de mobilisation pour des actions solidaires.
Devenue un acteur incontournable sur le sujet, l’association est présente dans de nombreuses manifestations. Lors de la semaine de l’Open data, organisée en mai dernier, Claire Gallon a présenté un état des lieux complet de l’Open data en France. Dernière initiative en date : en juillet dernier, l’association a mis à disposition une carte de France de l’Open data. Participative, elle ouvre à tous les internautes la possibilité d’enrichir cette carte, en publiant des initiatives, privées ou publiques.
Claire Gallon était invitée, le 14 juillet 2012, de l’émission Antibuzz, sur France inter :
La FING inscrit l’Open data au cœur de ses programmes
Think tank sur les transformations numériques, la FING regroupe des grandes entreprises, des laboratoires de recherche, des collectivités locales, des administrations, des associations... L’ouverture des données publiques est aujourd’hui au cœur de ses réflexions. Le projet national "Open data – appropriation par le plus grand nombre" a pour vocation de favoriser, voire banaliser, l’ouverture des données, de faire émerger en plus des outils et des plateformes de nouvelles données, et de développer leur usage auprès du plus grand nombre. Le programme "innovations démocraTIC", déployé sur quatre territoires franciliens (Paris, la Seine-Saint-Denis, le Val de Marne et l’Essonne), s’articule autour de trois grands axes (démocratie locale, numérique et innovation d’usage) et s’adresse à tous les acteurs (citoyens, associations, conseils de quartiers, élus, agents…).
En février dernier, la FING a présenté son analyse prospective "Cahiers d’enjeux – questions numériques 2012-2013" avec un scénario à la Big Brother : "Rendez-moi mes données !"… ou comment le partage des données poussé à son paroxysme appelle finalement chacun à s’interroger sur les informations qu’il partage, celles qui sont diffusées par les structures publiques, privées, associatives, et à les utiliser pour réaffirmer sa place de citoyen !
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