Cet article a été publié le 15 juillet 2017, par Hélène Girard, pour la Gazette.
« Il se passe quelque chose autour de l’économie sociale et solidaire, constate Paul Rondin, directeur-adjoint du Festival d’Avignon, en guise de justification de la caution apportée à l’initiative de la Fondation Fondation "La fondation est l’acte par lequel une ou plusieurs personnes physiques ou morales décident l’affectation irrévocable de biens, droits ou ressources à la réalisation d’une œuvre d’intérêt général et à but non lucratif." du Crédit coopératif d’organiser un débat en marge du festival, le 13 juillet, sur la place de ce secteur dans la culture. « Nous avons un grand appétit pour l’ESS ESS Le terme d’Économie sociale et solidaire regroupe un ensemble de structures qui reposent sur des valeurs et des principes communs : utilité sociale, coopération, ancrage local adapté aux nécessités de chaque territoire et de ses habitants. Leurs activités ne visent pas l’enrichissement personnel mais le partage et la solidarité pour une économie respectueuse de l’homme et de son environnement. , depuis qu’Avignon abrite la Fabrica (1), structure qui nous fait réfléchir à la façon de faire vivre cet équipement tout au long de l’année sur le territoire avignonnais. »
« Mission » en cours sur l’ESS
Hugues Sibille, président de la Fondation du Crédit coopératif, opérateur financier qui se définit comme « la banque des saltimbanques », compte porter la cause ce tiers secteur auprès de la ministre de la Culture, à qui il demandera un rendez-vous à la rentrée.
Une rencontre que Françoise Nyssen inscrira peut-être à son agenda après avoir reçu les conclusions de Bernard Latarjet sur le sujet. L’ancien directeur de la candidature de Marseille capitale européenne de la culture est, en effet, chargé d’une « mission » sur l’ESS, « pour faire l’état des lieux et proposer de nouvelles perspectives de développement », comme il l’a précisé, à la Gazette à l’issue du débat.
Trois évolutions des politiques culturelles
Pour cet administrateur culturel, l’ESS fait partie des voies à explorer pour prendre en compte trois évolutions majeures qui percutent de plein fouet les acteurs culturels et les artistes :
- le « choc financier » supporté par les collectivités, contraintes pour la plupart de réduire leurs subventions ;
- « la remise en question des missions issues du modèle « Malraux » basé essentiellement sur la production-diffusion » des œuvres ;
- l’intérêt grandissant des collectivités pour la culture, perçue comme une filière créatrice de richesses et d’emploi pour les territoires.
Une grande diversité de projets
L’économie sociale et solidaire (ESS) n’a pas de champs culturels de prédilection, comme l’ont montré les trois exemples présentés lors du débat d’Avignon.
- la Coursive Boutaric, pôle territorial de coopération Coopération Acteurs qui ont des intérêts similaires qu’ils planifient ensemble, où ils négocient leurs rôles mutuels et partagent des ressources pour atteindre un objectif commun tout en maintenant leur identité économique (PTCE PTCE Pôles territoriaux de coopération économique. ) constitué d’entreprises créatives, à Dijon et à Besançon ;
- le Grand T, théâtre « solidaire » à Nantes, majoritairement financé par le département de Loire-Atlantique ;
- le Plus petit cirque du monde, école de cirque et lieu de production de lien social, à Bagneux.
- « Les 35 000 associations du secteur culturel ne répondent pas à un modèle unique, souligne d’ailleurs Louis Schweitzer, président du Festival d’Avignon et de France Active, ainsi que de la MJC de Bagneux. Il faut réfléchir que ce système associatif ne soit pas un carcan. Car on voit souvent les contraintes sont trop fortes. »
L’intégralité de l’article sur La Gazette.
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