Retrouver l’intégralité de l’interview sur le site du Courrier des Maires...
Le Courrier des Maires : Que peuvent faire les élus locaux, à leur petite échelle ?
Hugues Sibille : Au Labo de l’ESS
ESS
Le terme d’Économie sociale et solidaire regroupe un ensemble de structures qui reposent sur des valeurs et des principes communs : utilité sociale, coopération, ancrage local adapté aux nécessités de chaque territoire et de ses habitants. Leurs activités ne visent pas l’enrichissement personnel mais le partage et la solidarité pour une économie respectueuse de l’homme et de son environnement.
, nous pensons justement qu’il est grand temps d’inventer une économie de proximité qui permettrait non seulement de résister à l’économie mondialisée mais aussi et surtout de la compléter. Les comportements des consommateurs comme des épargnants change à grande vitesse, notamment parmi la jeune génération [...] Les chefs d’entreprises doivent anticiper ces mutations, apprendre à coopérer avec leurs salariés, leurs fournisseurs et leurs clients. Il nous semble que les élus devraient, eux aussi, veiller à rendre, demain, l’économie du futur bien plus inclusive qu’elle ne l’a été jusqu’ici. Cela implique de clarifier le modèle de Dev’éco et de société vers lequel ils souhaitent tendre, et davantage écouter les différentes parties prenantes de leurs territoire afin de voir comment pourraient-elles y contribuer.
Le Courrier des Maires : Concrètement, comment doivent se positionner les collectivités face aux métamorphoses de l’économie qui semblent tout de même échapper pour une bonne part aux élus ?
Hugues Sibille : Les élus locaux peuvent justement être les catalyseurs de ce nouveau monde que je viens de décrire, en participant activement au changement d’échelle de l’économie sociale et solidaire, par exemple. [...] Repolitiser la question du développement économique me paraît aujourd’hui non seulement indispensable mais aussi possible : les élus ne doivent pas chercher à tout faire par eux-mêmes, mais accompagner les initiatives (Pôles territoriaux de coopération
Coopération
Acteurs qui ont des intérêts similaires qu’ils planifient ensemble, où ils négocient leurs rôles mutuels et partagent des ressources pour atteindre un objectif commun tout en maintenant leur identité
économique, SCIC
SCIC
Société Coopérative d’Intérêt Collectif.
, start-ups de territoires, etc) qui favorisent l’économie locale, concourent à lutter contre les déserts médicaux ou bien encore apportent de nouvelles solutions de mobilité, etc."
Le Courrier des Maires : L’Etat n’est-il pas plus pertinent que les collectivités pour opérer cette « transition économique » ?
Hugues Sibille : L’Etat a un rôle à jouer, mais les élus locaux aussi ! Outre lever l’impôt, ils gèrent de nombreux services publics ainsi qu’une partie des infrastructures de transports. Par les décisions qu’ils prennent au quotidien, les élus influent et orienter l’activité économique sur leurs territoires. A l’avenir, les maires et présidents d’intercommunalité doivent se penser comme les chefs d’orchestre de l’économie locale, tout en laissant les musiciens libres – entreprises, représentants de l’intérêt général
Intérêt général
La formule intérêt général désigne la finalité d’actions ou d’institutions censées intéresser et servir une population considérée dans son ensemble.
Source : Wikipedia
et monde associatif – de se rapprocher pour gagner en efficacité.
Retrouver l’intégralité de l’interview sur le site du Courrier des Maires...
Postez un commentaire