Une tribune de Rachid Cherfaoui, PTCE PTCE Pôles territoriaux de coopération économique. du Pays de Bray.
Dans un contexte de crise économique persistante, l’économie de proximité apparaît comme un des leviers de développement pour les territoires. Concept qui répond de plus en plus aux aspirations des citoyens, bousculés par une mondialisation omniprésente.
Elle recouvre des pans d’activité tournés essentiellement vers la satisfaction des besoins et aspirations des populations et des entreprises présentes sur le territoire. Cette démarche de développement économique ascendante conforte la démarche actuelle des Etablissements Publics de Coopération Coopération Acteurs qui ont des intérêts similaires qu’ils planifient ensemble, où ils négocient leurs rôles mutuels et partagent des ressources pour atteindre un objectif commun tout en maintenant leur identité Intercommunale (EPCI) dont la loi NOTRe élargit le champ d’intervention économique.
Ainsi convergent comme jamais les aspirations des citoyens, les intérêts des associations et des PME et les prérogatives des responsables locaux.
L’économie de proximité devient l’espace de la collaboration et du décloisonnement.
L’économie de proximité relève des enjeux stratégiques diversifiés (attractivité du territoire, emploi, filières locales, circuits courts Circuits Courts Définition du concept de circuits courts , cohésion sociale, bien être..) qu’investissent les PTCE partout où ils ont émergé. Elle n’a pas pour autant vocation à remplacer d’autres systèmes économiques et ne s’oppose pas à une économie mondialisée. Ces deux systèmes sont parfaitement complémentaires, dans un monde où la circulation des personnes et des biens ne connaît pas de frontières.
A travers les PTCE, cette économie de proximité dépasse le cadre d’une approche économique classique qui tend à la réduire aux mécanismes de marché. Elle prend en compte également les deux autres piliers sur lesquels repose l’économie : la réciprocité (je donne car je sais qu’un jour je pourrais recevoir) et la redistribution des richesses produites.
Coordonner ces mécanismes permet d’appréhender l’économie de façon plus globale, et d’ouvrir le champ des possibles en matière de développement économique. C’est ce que l’on appelle l’économie plurielle.
Pour mettre en place cette économie plurielle, les acteurs doivent opérer des transformations, des décloisonnements, des changements de postures voire des ruptures avec l’existant qui, tantôt valorisera le marché, tantôt les échanges non marchands ou la redistribution, en fonction des besoins du territoire et par conséquence créera des objets économiques différents : il s’agit d’innover !
L’innovation sociale devient alors un investissement indispensable pour imaginer les solidarités de demain et leurs modèles économiques pluriels. Cela participe à remettre l’économie au service de la société et de ses besoins, aspiration largement partagée depuis 2008[i].
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