La démarche initiale
Libre Association Association Une association est le regroupement d’au moins deux personnes, mettant leurs activités ou leurs connaissances en commun, par un contrat d’association (contrat de droit privé). L’objectif de cette convention doit avoir un but autre que le partage de bénéfices entre les parties, d’où l’appellation d’"association à but non lucratif". a été créée suite à un constat : la liberté logicielle et l’Economie sociale et solidaire partagent de nombreuses valeurs communes sans qu’il n’y ait de rapprochement évident entre ces deux mouvements. Les valeurs qui les lient : la libre circulation de l’information, le partage, la militance ou encore l’éducation populaire, qui selon Laurent Costy catalyse plus particulièrement ces idées.
L’informatique prend une part de plus en plus importante dans nos quotidiens. Au vu de l’influence grandissante de ces objets dans des tâches ordinaires, les outils informatiques et numériques deviennent peu à peu des "besoins primaires". La question du logiciel libre revêt alors une dimension politique puisqu’il s’agit bien d’analyser et d’influencer les structures de la société.
Laurent Costy pense que, au-delà des questions techniques qui restent confinées entre les mains de leurs experts, la question du logiciel libre est un projet politique autour duquel il faut rassembler. . Cependant, comme toutes les questions liées au numérique, cette sensibilisation nécessite un apprentissage de la part du public. Parce que cette acculturation est encore embryonnaire, le collectif Libre Association s’est donné plusieurs missions :
- Sensibilisation et formalisation.
- Rendre les ressources toujours plus accessibles.
- Développer un réseau d’utilisateurs.
- Etre un observateur et un veilleur de l’actualité.
Les actions du collectif
Un des premiers projets développé par le collectif, en partenariat avec la Conférence permanente des coordinations associatives (CPCA), a été l’élaboration d’un questionnaire à destination des associations afin de mieux connaître leurs usages informatiques et leurs connaissances des logiciels libres. Suite à cette enquête, un guide à destination des associations a été édité afin de promouvoir et rendre accessibles ces outils.
Un point d’achoppement peut être la confusion entre "libre" et "gratuit". Le logiciel libre n’est pas synonyme de gratuité, tout du moins pas à la source : le développement a un coût qui peut être assumé par une entreprise par exemple ou délibérément porté aussi par une communauté qui choisit de développer bénévolement.
La gratuité du logiciel libre est également différente de celle de services aussi "pseudo-gratuits" de grands groupes, mais qui monnayent les informations et données personnelles. Cette "gratuité" apparente du logiciel libre peut être un problème pour le développement d’un modèle économique pérenne. Le collectif et les acteurs sont toujours en réflexion pour tenter d’ancrer un modèle qui ne dénature pas leurs valeurs.
Laurent Costy décline par ailleurs cette logique de promotion et de développement de logiciels libres au sein de la fédération Fédération Selon la loi du 1er juillet 1901, « la fédération est une association qui regroupe d’autres associations. » des MJC en Bourgogne et Franche Comté : une subvention a ainsi été obtenue auprès du Conseil Régional de Bourgogne pour permettre le développement d’un logiciel libre de gestion d’adhérents pour des structures de type MJC. Le développement est assurée par un entrepreneur salarié d’une coopérative Coopérative Une coopérative est un groupement d’individus (commerçants, consommateurs, producteurs…) choisissant de mettre leurs moyens en commun afin de satisfaire leurs besoins. d’activités relevant de l’ESS ESS Le terme d’Économie sociale et solidaire regroupe un ensemble de structures qui reposent sur des valeurs et des principes communs : utilité sociale, coopération, ancrage local adapté aux nécessités de chaque territoire et de ses habitants. Leurs activités ne visent pas l’enrichissement personnel mais le partage et la solidarité pour une économie respectueuse de l’homme et de son environnement. (Yaltik-Cap services en région Rhône-Alpes).
Le collectif travaille également avec des réseaux proches comme : Framasoft, l’AFUL (Association francophone des utilisateurs de logiciels libres), les GUL (groupes d’ulitisateurs Linux), la Quadrature du net. Ces différents projets de réseautage permettent de faire voir la diversité des points de vue et de développer des actions entre structures complémentaires.
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