Sous menace d’effondrement systémique, le concept de transition dit l’impératif du passage d’un modèle énergétique à un autre, d’un écosystème homme/économie/nature à un autre. Pari fort difficile, après deux siècles de pouvoir de l’économie sur les autres sphères des activités humaines (domestique, artistique, politique...), d’échec des économies administrées et de domination sans partage de l’économie capitaliste de marché, devenue norme mondiale.
Le déclencheur est le pic pétrolier attendu, (niveau maximal d’extraction de pétrole, soit 40 % de la consommation énergétique mondiale) avant sa décroissance puis son arrêt. La transition est chargée d’inventer des solutions à la fin de cette énergie fossile et répondre entre autres aux émissions de carbone (les océans en absorbaient 50 % mais arrivent à saturation) générant à terme des dérèglements climatiques majeurs.
Il faut insister sur le fait que la menace de dérèglement planétaire s’accompagne d’autres pics : celui d’inégalités sociales sans précèdent (les 10 % les plus riches émettent 50% des émissions de CO2), de moins en moins acceptées, génératrices d’une frustration croissante des peuples et celui d’une mise en cause des systèmes démocratiques qui ont accompagné l’essor du capitalisme. Les monstres naissent dans les clairs obscurs des mondes finissants !
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