Je voudrais comparer ces jours de guerre à notre époque, tirer du retournement inouï qui nous a dégagés de l’asservissement et projetés vers l’avenir un enseignement qui nous aide à sortir de l’oppression physique et morale ressentie sous la pandémie, et simultanément à trouver les voies nouvelles d’un avenir respectueux du vivant. Comparaison peut-être hasardeuse, mais que je vis intensément.
[Tribune] Pour résister à la pandémie comme au temps des maquis, par le grand résistant Claude Alphandéry

Au printemps 1943, trois ans après l’invasion de la France et la capitulation vichyste, les Alliés remportaient certes d’éclatantes victoires ; dans notre pays, des résistants s’élevaient contre l’envahisseur ; mais les forces nazies restaient redoutables. Une oppression féroce nous terrassait telle un virus étouffant. Et pourtant, quelques mois plus tard, à l’automne 1943, bien avant le débarquement libérateur, nous recommencions à vivre, à retrouver notre souffle, grâce aux armées alliées bien sûr, par nous-mêmes surtout. Parce que le peuple asservi de ce pays meurtri prenait depuis ses maquis un élan irrésistible pour briser ses chaînes et dans le même mouvement construire un monde nouveau pour l’après-guerre.
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