Tribune
Publié le 14 mai 2012
Jean-Marc Borello

Jean-Marc Borello

Président du Groupe SOS, Président du Mouves

Et maintenant, qu’allons-nous faire ?

Il ne s’agit plus uniquement de la promotion de l’entrepreneuriat social ou de l’économie sociale et solidaire. Il s’agit d’accompagner l’action publique et le nouveau gouvernement. Celui-ci devra non seulement se conformer à une règle désormais admise, la diminution des dépenses publiques, mais aussi se confronter à des sujets majeurs tels que l’accès au logement, à l’emploi, aux soins, à l’éducation… Alors, Que faire ?

Doit-on rappeler que dans les secteurs de la santé et de l’accueil de personnes âgées dépendantes, les établissements privés non lucratifs apparaissent, pour la grande majorité des analystes indépendants, comme une voie d’avenir. Ils permettent de garantir l’accès aux soins ou la prise en charge du grand âge dans des conditions financières compatibles avec les budgets de l’Assurance maladie et des départements.

Les entreprises d’insertion, quant à elles, permettent l’accès à l’emploi de ceux qui sont éloignés, et ce dans l’ensemble des secteurs de l’économie. Pour 1 euro investi, les pouvoirs publics en économisent 3 grâce au retour sur le marché du travail des salariés accompagnés.

En 2012, un cabinet de conseil a calculé l’impact économique d’un certain nombre de dispositifs : logement de personnes démunies, activités physiques pour personnes âgées, accompagnement de personnes menacées de surendettement, etc. Résultat : ce sont plusieurs millions d’euros économisés chaque année pour la collectivité. Mais si ces dispositifs étaient développés, les économies générées seraient de plusieurs milliards.

Ainsi, les entreprises sociales démontrent au quotidien que la baisse des coûts peut être accompagnée par plus de solidarité. Qu’elles soient en lancement ou aient plus de 20 ans d’existence, elles constituent des expériences réussies qu’il faut développer, dupliquer, multiplier. Qu’elles comptent 5 salariés ou 10 000, elles sont déterminées à démontrer la pertinence de leur modèle économique : le seul qui permet de créer à la fois de la richesse et de la solidarité.

Associations, mutuelles, coopératives, fondations, entreprises sociales, nous mettrons demain l’efficacité économique au service de l’Intérêt Général.

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