Initiative inspirante
Publié le 23 mars 2015

L’association Partageons les jardins : créer du lien social avec des Biens Communs

Plantes suspendues à un mur
Mots clés
ESS
biens communs
communs

Quelle image plus parlante pour illustrer un Commun qu’un jardin partagé ? Au-delà du symbole, le jardin partagé permet aux habitants de tout quartier de se réapproprier leur espace et de mieux vivre leur voisinage.

L’association Partageons les jardins outille ceux qui souhaitent créer un jardin partagé dans la région toulousaine. Elle fait partie d’un réseau français plus large et d’un mouvement encore plus vaste d’ « Urban Community Garden » né à New-York dans les années 70. A cette époque, un groupe d’artistes lance des « Seeds bombs » (bombes de graines) sur les friches de bâtiments abandonnés et détruits du centre-ville. Les premiers jardins partagés plus organisés voient ensuite le jour.

Un jardin partagé peut être envisagé sur tout type de terrain, qu’il soit public ou privé, pourvu que la demande des habitants ou d’une association locale soit assez forte. Une première phase de mobilisation est alors lancée avec une grande concertation ouverte. Il s’agit d’aller à la rencontre de tous les résidents et acteurs du quartier. Les premières réactions sont parfois craintives : il faut encore convaincre du bien-fondé de l’initiative, notamment auprès du propriétaire du terrain.

Très vite, chacun peut constater par lui-même les bienfaits du projet sur la vie entre habitants d’un même immeuble. Le voisin du dessus un peu bruyant ou celui qui paraissait « un peu bizarre », devient subitement un jardinier avec qui l’on peut discuter et communiquer sur d’autres sujets plus positifs. On organise vite des barbecues où naissent des amitiés. Certains en profitent pour s’organiser et aller chercher les enfants des autres à l’école : le lien social se créé et chacun vit son quartier très différemment.

Pour l’association Partageons les jardins, le jardin partagé est un outil formidable notamment dans les quartiers HLM sensibles vécus comme des ghettos. Il a un coût mais il est également synonyme de coûts évités pour la collectivité : le lien social évite des tensions et des dégradations. A la différence d’un jardin public, le jardin partagé est synonyme d’engagement réciproque qui soude les personnes.

Partageons les jardins dispense des formations au jardinage, met à disposition des outils et même une grainothèque bio (stock de graines). Il existe tous types de jardin : potagers, fleuris. Et si une personne n’aime pas jardiner, elle peut toujours y venir rencontrer ses voisins ou profiter d’un coin de verdure, voir faire la sieste... L’essentiel étant que chaque quartier décide comment « cultiver son jardin », en commun.

Vous aussi lancez votre jardin partagé, renseignez-vous ici.

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    Tribune

    Violaine Hacker

    Violaine Hacker

    Consultante en politique publique

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